Constat des difficultés de la monoparentalité

En France, en 2018 selon l’Insee, 21 % des familles sont des foyers monoparentaux. Les familles monoparentales sont de plus en plus nombreuses en France du fait de l’augmentation des séparations de couples avec enfants.

On va noter plusieurs conséquences et plusieurs difficultés liées à la monoparentalité :

Une grande précarité du foyer monoparental

Et en Auvergne-Rhône-Alpes, 12,8 % de la population vit sous le seuil de pauvreté. Les familles monoparentales sont les plus exposées, notamment lorsque le parent est une femme. Ces mères occupent moins souvent un emploi et sont davantage bénéficiaires des prestations sociales. Les femmes ont en général un salaire inférieur à celui des hommes. Cette situation qui pèse sur leurs revenus entraîne une plus grande précarité et un isolement de ces foyers monoparentaux.

Les familles monoparentales sont particulièrement exposées à la précarité, avec un taux de pauvreté atteignant 28 %. Les mères isolées sont d’autant plus concernées qu’elles constituent trois quarts des familles monoparentales en Auvergne-Rhône-Alpes. De plus, 62 % de ces femmes sont en emploi, contre 72 % des pères isolés. Par ailleurs, parmi l’ensemble des mères de famille, les femmes vivant dans une famille monoparentale sont plus souvent en situation d’inactivité ou de chômage (38 % contre 26 % des mères en couple).

Une plus grande tension psychologique familiale

L’OCDE et le Conseil de l’Europe expliquent que la santé des membres des familles monoparentales peut être fragilisée par divers facteurs dominants dans ce type de structure familiale:

·l’accumulation des rôles sociaux par des parents uniques crée une tension physique et psychologique qui peut aussi se répercuter sur les enfants;
·la vie sociale et affective des membres des familles monoparentales est déséquilibrée par la douleur de la séparation, du divorce ou du veuvage.

L’impact psychologique de la monoparentalité sur les enfants est plus que jamais aujourd’hui une question fondamentale. Comment les enfants vivent-ils la rupture de leurs parents ? Peut-on dire que la monoparentalité induit des comportements spécifiques chez les enfants qui sont concernés par elle ?

Un grand isolement

En outre, le réseau communautaire de soutien des parents uniques se restreint souvent après la rupture du couple. Le stress engendré par tous ces facteurs peut provoquer divers symptômes psychosomatiques (fatigue, insomnie, dépression, troubles du comportement), qui entraînent de fréquentes visites chez le médecin ou les services sociaux et l’utilisation régulière de médicaments. Des études ont montré que le fait d’être une mère seule avec un enfant à charge est souvent associé à une plus grande morbidité et à une utilisation plus fréquente des services médicaux par rapport aux mères qui vivent en couple.

En outre, la mauvaise santé d’un parent exerce une influence sur la santé de l’enfant. De même, la mauvaise santé d’un enfant va avoir un effet sur la santé du parent.

Un accès limité aux vacances et aux loisirs

La grande majorité des foyers monoparentaux n’auront pas les vacances et les sorties comme priorité dans leurs postes de dépenses. A ce jour, il existe des programmes tels que VACAF par la CAF destiné aux foyers ayant pour seul revenu le RSA et La Bourse Solidarité Vacances par l’Agence National des Chèques Vacances destinée aux foyers ayant un quotient familial de moins de 900 euros par mois ; qui vont amener un plus grand nombre de foyers à bénéficier de vacances.

L’offre touristique française est néanmoins relativement chère et il faut faire parfois plusieurs centaines de kilomètres pour accéder à des hébergements touristiques agréables, et si les foyers ne disposent pas de véhicules, le train est une solution peu adaptée car très chère.

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